La santé vient en dormant

Article paru dans le hors-série 60 Millions de Consommateurs n°196 “Bien dormir mode d’emploi” hiver 2019 /

 

 

 

Le sommeil joue un rôle primordial dans notre état de santé. Une perte de quantité mais aussi de qualité de sommeil peut avoir des répercussions majeures à court comme à long terme. Pour les prévenir, mieux vaut bien les connaître.

Durant toute sa vie, un être humain passe environ un tiers de son temps à dormir. C’est dire l’importance de cette activité ! Loin d’être une perte de temps, elle est au contraire essentielle à notre santé et au bon fonctionnement de l’ensemble de notre organisme. Ce temps de construction, de consolidation et de régénération pourrait même avoir d’autres fonctions, notamment à travers le rêve, dont toutes n’ont pas encore été mises à jour.

Que se passe t’il quand on dort ?

Lorsque l’on dort, notre corps ne s’arrête pas de fonctionner. Il met au contraire en route de nombreux mécanismes qui lui sont très utiles : les fonctions principales du sommeil sont la récupération de l’organisme, ainsi que la construction et la consolidation de circuits de neurones dans notre cerveau.

Le sommeil nocturne se caractérise par l’enchaînement de plusieurs cycles, composés chacun de plusieurs phases différentes qui se succèdent (lire p. XX) : on parle notamment de phase de sommeil lent profond et de sommeil paradoxal qui est celui où l’on rêve le plus. Chaque phase est très utile pour l’organisme. C’est durant les phases de sommeil lent profond que l’activité cérébrale est la plus limitée, et que l’organisme récupère le plus (lire encadré). Le tonus musculaire est diminué. La température corporelle et la tension artérielle sont plus basses que dans la journée, les rythmes cardiaques et respiratoires plus lents. C’est aussi à ce moment-là que les tissus se régénèrent, notamment grâce à l’action de l’hormone de croissance, et que le foie stocke du glucose. À l’inverse, pendant le sommeil paradoxal, le cerveau fonctionne presque au même rythme que celui observé durant les phases d’éveil, mais le corps lui est quasiment paralysé, dénué de tout tonus musculaire. Les fonctions de ce sommeil paradoxal ne sont pas encore clairement comprises par les chercheurs, mais il semblerait surtout utile à la récupération psychique. Au fur et à mesure de la nuit, alors que s’enchaînent les cycles de sommeil, la durée des phases de sommeil lent profond, le plus récupérateur, diminue au profit de celle des phases de sommeil paradoxal.

Dès les premières recherches scientifiques conduites à la fin du XIXe siècle, il est apparu évident que le sommeil joue un rôle crucial pour la concentration, la régulation de l’humeur mais aussi dans l’apprentissage et la consolidation de la mémoire. À partir des années 1980, des études épidémiologiques ont montré qu’il est aussi essentiel à notre santé : les personnes qui manquent de sommeil tombent plus facilement malades, qu’il s’agisse de banales infections ou de pathologies plus lourdes comme le cancer ou les affections cardiovasculaires.

 

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